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Accueil entretiens

Les Frères musulmans en Allemagne : entretien avec Hans-Jakob Schindler

11 octobre 2022
dans entretiens, Événements
The Muslim Brotherhood in Germany: An Interview with Hans-Jakob Schindler
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European Eye on Radicalization

European Eye on Radicalization est très heureux d’avoir pu interviewer le Dr Hans-Jakob Schindler, actuellement Directeur principal du Counter-Extremism Project (CEP) et ancien coordonnateur de l’équipe de surveillance des sanctions des Nations unies pour les terroristes djihadistes comme l’État islamique, Al-Qaïda et les Talibans. L’interview de l’EER s’est concentrée sur les Frères musulmans.

Question 1 : Les réseaux de la Confrérie en Allemagne sont-ils toujours démographiquement similaires à ceux des décennies passées, ou leur composition a-t-elle évolué ?

HJS : Je n’ai pas mené de recherches démographiques sur les réseaux des Frères musulmans (FM) en Allemagne et je ne pourrai donc pas m’étendre sur ce point. Cependant, en 2020, mon organisation, le Counter Extremism Project (CEP), a mené des recherches sur les réseaux des FM dans une série de pays d’Europe centrale et orientale (voir ici, ici, et ici). Cette recherche a démontré que si ces réseaux se sont développés depuis la fin de la guerre froide, leur taille, leur influence politique dans les pays respectifs, ainsi que leur influence au sein de la communauté au sens large, ont diminué au cours des dernières années, et que d’autres réseaux islamistes extrémistes moins structurés ont pris leur place.

En ce qui concerne l’Allemagne, l’influence des réseaux des FM continue d’être un facteur à observer. Cependant, il existe un débat permanent et très animé sur les réseaux qui peuvent être considérés comme faisant partie des Frères musulmans. Il en résulte un tableau diversifié, en ce qui concerne la taille et le nombre de membres des FM en Allemagne. Les rapports publics annuels de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV) fournissent une indication approximative.

Le BfV, agence fédérale allemande de renseignement chargé de surveiller les activités des groupes et réseaux extrémistes et terroristes en Allemagne, estime que le «Deutsche Muslimische Gemeinschaft e.V» (DMG) est le principal réseau des FM en Allemagne. Dans son récent rapport, cette agence dénombre environ 400 membres actifs de la DMG et un milieu global de membres et de sympathisants comptant 1 450 individus.

En revanche, les Offices de protection de la Constitution des États fédérés d’Allemagne (LFV) surveillent également les activités des réseaux des FM en Allemagne et si ces chiffres sont combinés, une évaluation légèrement différente apparaît. Par exemple, si l’on combine les rapports de trois LfV seulement, le nombre de membres actifs de la DMG est supérieur à 400, puisque le LfV de Berlin compte 150 membres des FM pour la seule ville de Berlin, tandis que le LfV de Bavière en compte 140 en Bavière, et le LfV en Rhénanie du Nord-Westphalie en compte 350 dans ce Land (y compris les membres et sympathisants du Hamas, la branche palestinienne des FM).

Si cette diversité de données rend difficile une évaluation globale précise de la taille et de l’influence des réseaux des FM en Allemagne, ce qui ressort clairement des différents ensembles de données officielles est que les réseaux des FM demeurent un facteur important au sein de la communauté islamiste extrémiste en Allemagne.

Question 2 : Sur le plan idéologique et pour la stabilité et la sécurité de l’État et de la société allemande, quel type de menace le réseau des Frères musulmans en Allemagne représente-t-il ? Et dans quelle mesure le groupe est-il responsable de la radicalisation de personnes en Allemagne ?

HJS : Les réseaux des FM sont identifiés par les autorités de sécurité allemandes comme appartenant à la branche « islamiste extrémiste légaliste ». Cela dénote une différence entre les réseaux qui promeuvent et utilisent la violence d’un côté, comme, par exemple, Al-Qaïda et l’État islamique (EI), et de l’autre côté, les réseaux, comme les Frères musulmans, qui, tout en œuvrant activement pour saper les libertés fondamentales et la structure démocratique de l’Allemagne, ne propagent pas ou n’utilisent pas ouvertement la violence à cette fin.

Toutefois, si dans un pays comme l’Allemagne, les réseaux des FM ne propagent pas la violence, il est important de noter qu’il s’agit d’une décision tactique et non stratégique. Observé au niveau global, le rapport des réseaux des FM à la violence est varié, certains réseaux des FM justifiant et même conduisant la violence.

Par conséquent, bien que les autorités allemandes chargées de la sécurité conviennent qu’il n’y a pas de menace de violence émanant directement des réseaux des FM en Allemagne, les activités de ces réseaux sapent les piliers fondamentaux de l’ordre libre et démocratique en Allemagne (freiheitlich demokratische Grundordung ou FDGO). C’est la raison pour laquelle le BfV et les LfV surveillent en permanence les activités des réseaux des FM en Allemagne.

La situation est plus complexe si les réseaux du Hamas sont considérés comme faisant partie des réseaux des FM, comme le fait, par exemple, le LfV de Rhénanie-du-Nord–Westphalie (voir ci-dessus). Le Hamas figure sur la liste des organisations terroristes de l’UE, qui ne comprend qu’une poignée de groupes, ce qui indique le risque élevé que l’Union européenne attribue à cette organisation. Étant donné que le Hamas entretient également des réseaux en Allemagne, on peut affirmer qu’il existe au moins une menace indirecte de violence émanant de cette connexion.

Question 3 : La confrérie en Allemagne a-t-elle été liée au terrorisme par des groupes comme Al-Qaïda?

HJS : Je ne suis pas au courant d’un lien direct entre les réseaux des FM en Allemagne et Al-Qaïda au sens structurel. Toutefois, un groupe dissident des FM, le Jihad islamique égyptien (EIJ), était un membre fondateur d’Al-Qaïda. L’émir de l’EIJ, Ayman al-Zawahiri, était l’un des signataires de la «Déclaration pour le Jihad contre les juifs et les croisés» d’Oussama ben Laden en 1998, considérée comme l’un des documents fondateurs d’Al-Qaïda. Al-Zawahiri était, bien entendu, le successeur de Ben Laden à la tête d’Al-Qaïda jusqu’à ce qu’il soit tué en juillet 2022. Par conséquent, s’il n’y a peut-être pas de lien direct entre les réseaux des FM en Allemagne et Al-Qaïda, il y a certainement eu un lien indirect en dehors de l’Allemagne. En outre, comme il est précisé plus haut, si l’on considère que le Hamas fait partie des FM, comme le font le LfV de Rhénanie-du-Nord–Westphalie et le CEP, il existe un lien plus direct avec une organisation terroriste. Ainsi la propre charte du Hamas définit le groupe comme « l’une des factions des Frères musulmans en Palestine ».

Question 4 : Comment le financement étranger de la Confrérie en Allemagne affecte-t-il l’évolution de ce groupe ? Et quel type de mesures l’État allemand a-t-il pris pour réduire les aides financières étrangères ?

HJS : Pour toute activité extrémiste, les finances sont indispensables. Sans financement, l’influence de tout groupe extrémiste sera très limitée. Par conséquent, le fait d’avoir une compréhension stratégique des flux financiers entrants et sortants en provenance et vers les réseaux reliés aux Frères musulmans serait un élément important dans toute évaluation complète des risques concernant ces réseaux. Malheureusement, les données concernant le financement des réseaux des FM en Allemagne sont anecdotiques et incomplètes. Ceci est basé sur une série de facteurs que je décrirai dans mes réponses aux questions 6 et 7 ci-dessous. Assez régulièrement, les médias allemands font état d’un soutien financier à grande échelle provenant de l’étranger par le biais d’organisations liées aux FM, par exemple le « Europe Trust » basé au Royaume-Uni.

Toutefois, comme je le décrirai ci-dessous, étant donné que les réseaux des FM en Allemagne ne préconisent pas l’utilisation ou la perpétration directe de la violence, la capacité des autorités gouvernementales de recueillir et d’analyser des données financières est limitée. À cela s’ajoute un manque général de transparence financière en Allemagne pour les organisations caritatives. Cela représente un défi de taille lorsqu’il s’agit de contrer les flux financiers des réseaux extrémistes violents et non violents constitués en organisations caritatives en vertu du droit allemand.

Question 5 : Comment les Frères musulmans en Allemagne se connectent-ils et aident-ils les extrémistes à l’étranger ?

HJS : Les réseaux des FM en Allemagne font partie du réseau mondial global des succursales des FM. Il sera important de surveiller si la mort de Yusuf al-Qaradawi en septembre 2022 a une influence sur la fonctionnalité globale des connexions entre les réseaux. Les activités, les écrits et les sermons d’Al-Qaradawi, qui est sans doute le penseur des FM le plus important et le plus visible, ont été cruciaux pour les réseaux des FM mondiaux. Son décès peut donc avoir des conséquences au moins indirectes sur la fonctionnalité des réseaux des FM en Allemagne également.

Le soutien financier direct apporté par la DMG aux organisations terroristes à l’étranger n’a pas été documenté publiquement. Mais les autorités allemandes ont démantelé plusieurs autres réseaux qui acheminaient depuis l’Allemagne un soutien financier au Hamas et à d’autres groupes terroristes à l’étranger, par exemple l’organisation « Ansaar International », qui a été interdite en Allemagne en 2021.

Question 6 : Les mesures prises par l’État et les Länder allemands pour lutter contre la propagation des Frères musulmans et atténuer la menace que représente ce groupe ont-elles été efficaces?

HJS: La lutte contre les organisations extrémistes représente un défi différent de celui de la lutte contre les organisations terroristes. Les vingt dernières années d’efforts mondiaux de lutte contre le terrorisme ont donné lieu à de multiples structures nationales, multilatérales et internationales pouvant être utilisées pour contrer les activités terroristes, allant de l’action exécutive dure au travail de déradicalisation basé sur la société civile. Les instruments de lutte contre les organisations extrémistes, qui ne sont pas (encore) juridiquement classées comme terroristes, sont en revanche beaucoup plus limités. Les autorités allemandes chargées de la sécurité ont adopté une définition administrative de l’extrémisme, qui désigne les réseaux qui travaillent activement à la subversion du FDGO en Allemagne. Cela permet aux autorités nationales de renseignement (BfV et LfV) de surveiller ces réseaux à l’aide de moyens de renseignement. En retour, cela augmente également les chances que les actions illégales de ces réseaux, par exemple le blanchiment d’argent ou l’évasion fiscale, puissent être détectées et suivies d’une action répressive. En outre, ces dernières années, le gouvernement fédéral allemand a adopté à plusieurs reprises des programmes de financement à grande échelle visant à renforcer la cohésion sociale et les efforts de désengagement et de déradicalisation, par exemple le programme fédéral «Demokratie Leben» (Vivre la démocratie).

C’est pourquoi l’Allemagne tente de s’attaquer aux groupes extrémistes, tels que les réseaux des FM, à plusieurs niveaux. Ces efforts pourraient, bien entendu, être encore améliorés en exigeant une plus grande transparence, notamment en ce qui concerne les flux financiers des organisations caritatives en Allemagne. Actuellement, les données financières de toutes les organisations caritatives ne sont communiquées qu’à leur bureau fiscal local respectif et ne sont pas disponibles de manière centralisée. À partir de 2024, l’Allemagne prévoit d’introduire un registre central et public de toutes les organisations caritatives du pays (Zuwendungsempfängerregister). Ce registre sera un premier pas important vers une plus grande transparence dans ce secteur. Ce sera également un élément important dans la lutte contre le financement d’autres organisations extrémistes, par exemple les réseaux d’extrême droite orientés vers la violence, que le gouvernement fédéral actuel a définis comme l’une de ses priorités.

Question 7 : Un certain nombre de pays de l’UE, comme l’Autriche, ont pris des mesures sérieuses contre l’islamisme politique. Selon vous, quelles mesures les responsables politiques allemands devraient-ils adopter à l’avenir pour contrer les menaces posées par les Frères musulmans ?

HJS : Comme indiqué plus haut, selon moi, il serait erroné de prétendre que l’Allemagne n’a pas entrepris d’efforts substantiels pour contrer les réseaux des FM dans le pays. Toutefois, étant donné que les autorités allemandes chargées de la sécurité continuent d’affirmer que les réseaux des FM en Allemagne travaillent activement à saper le FDGO et comptent un nombre assez important de membres et de sympathisants, on pourrait faire davantage, notamment en ce qui concerne la surveillance et la perturbation des flux financiers à destination et en provenance de ces réseaux.

Une première étape nécessaire consisterait à donner à la catégorie de l’« extrémisme » une assise juridique plus solide dans le droit pénal allemand. Cela permettrait également à l’Allemagne d’avoir une définition plus claire du « financement de l’extrémisme », qui n’est pas du tout une catégorie juridique à l’heure actuelle. Compte tenu des dispositions assez étroites de la loi allemande sur le financement du terrorisme (§ 89c du Code pénal fédéral), qui exige de lier chaque flux financier individuel à une infraction concrète, il est très difficile de couvrir le soutien financier général d’organisations extrémistes à des organisations terroristes dans le cadre juridique existant.

En outre, la capacité des services de renseignement nationaux à surveiller les flux financiers en provenance et à destination des réseaux extrémistes en Allemagne est réduite tant que le réseau en question n’utilise pas ou n’épouse pas la violence, ne promeut pas la haine et ne dénigre pas la dignité humaine (Menschenwürde). Par conséquent, à l’heure actuelle, les agences de renseignement allemandes ne peuvent pas surveiller pleinement les activités financières des réseaux des FM en Allemagne et ont donc du mal à détecter les activités financières illégales potentielles de ces réseaux qui pourraient donner lieu à des enquêtes des services répressifs. Une révision de cette disposition serait utile.

En outre, l’obtention de données générales, ainsi que de données financières, sur les organisations caritatives en Allemagne reste un parcours du combattant. La loi allemande sur les associations exige que ces organisations ne s’enregistrent qu’auprès du bureau fiscal local respectif ; celui-ci est tenu de confirmer annuellement le statut d’organisme de bienfaisance du groupe et de recevoir ses rapports financiers annuels, qui sont traités comme confidentiels (Steuergeheimnis). La délégation de cette question au bureau fiscal respectif est due au statut d’exonération fiscale dont bénéficient les organisations caritatives en Allemagne. Le problème est que la délégation du contrôle des activités financières des organisations caritatives en général au bureau fiscal local fait peser, à mon avis, une charge excessive sur les ressources déjà trop sollicitées des autorités fiscales allemandes. Le fait d’exiger la divulgation publique des états financiers annuels, comme c’est par exemple le cas aux États-Unis, créerait une plus grande transparence globale dans ce secteur et permettrait donc un meilleur contrôle, y compris le contrôle du soutien financier de l’étranger à ces organisations. Il s’agirait également d’un mécanisme utile pour contrer les activités financières d’autres réseaux extrémistes, tels que les réseaux d’extrême-droite orientés vers la violence, dont on sait qu’ils reçoivent souvent un soutien financier étranger de la part de la Russie.

En outre, comme indiqué, à partir de 2024, le registre Zuwendungsempfänger exigera au moins la publication centrale des données de base des organisations caritatives en Allemagne —  nom, objectif, numéro d’enregistrement, etc. Ce registre sera tenu par l’Office central fédéral des impôts. Il existe une inquiétude, car aucune information n’est actuellement disponible sur la manière dont le Bureau central fédéral des impôts maintiendra l’exactitude de ses données. Pour que ce registre soit efficace, il faut travailler davantage pour assurer un contrôle de qualité adéquat et continu.

Enfin, avec le Centre conjoint de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme (GETZ), l’Allemagne maintient une structure administrative qui permet aux diverses autorités chargées de l’application de la loi et du renseignement national d’échanger des données sur les tendances extrémistes dans le pays. Cependant, le mandat du GETZ se limite à l’extrémisme d’extrême droite et de gauche, ainsi qu’à l’extrémisme lié aux organisations étrangères (comme les groupes nationalistes extrêmes) et au contre-espionnage. Le Centre conjoint de lutte contre le terrorisme (GTAZ)  n’est, en revanche, actuellement chargé que des cas de terrorisme islamiste. Cela signifie que l’extrémisme islamiste, en particulier l’extrémisme islamiste légaliste, ne dispose pas d’une structure spécifique permettant l’échange d’informations entre les services de répression et de renseignement intérieur au niveau fédéral et au niveau des États. Cela devrait être rectifié.

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