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The Jihadi Next Door: How ISIS is Forcing, Defrauding, and Coercing Your Neighbor into Terrorism

Kimberly Mehlman-Orozco, Skyhorse, 2019, 268 pages

9 mai 2019
dans Lire sur la radicalisation
The Jihadi Next Door: How ISIS is Forcing, Defrauding, and Coercing Your Neighbor into Terrorism
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Francesco Bergoglio Errico

 

Introduction

The Jihadi Next Door a été rédigé par Kimberly Mehlman-Orozco, titulaire d’un doctorat en criminologie, droit et société de l’Université George Mason aux États-Unis d’Amérique. Elle est une spécialiste des sciences sociales, notamment dans les domaines de la traite des êtres humains, des multimédias et de l’utilisation du cyberespace par les terroristes.

L’objectif principal de son livre est de fournir des informations qui peuvent être utilisées pour combattre le terrorisme. L’auteur espère fournir aux lecteurs les connaissances nécessaires pour prévenir la radicalisation et le recrutement futurs et, partant, prévenir les actes terroristes. Elle partage son expérience sur le sujet et fournit quelques théories très utiles pour comprendre le phénomène.

Rencontre avec le djihadisme et analogie avec le recrutement des trafiquants d’êtres humains

L’auteur s’est penchée sur le terrorisme djihadiste alors qu’elle était chargée de cours au département de criminologie d’une université de premier plan. Pendant les heures de bureau, son étudiante musulmane, Amal, qui portait un hidjab, lui a demandé quelques conseils dont le plus important était de savoir comment elle pouvait devenir un agent du FBI, bien que son frère ait été condamné pour terrorisme. C’est ainsi que l’auteur a fait la rencontre du djihadisme.

Les recruteurs terroristes avaient ciblé le frère d’Amal en ligne, reconnaissant ses compétences en programmation informatique et lui avaient demandé de créer un site Web pour faciliter les transferts d’argent pour le djihad. Il l’a fait et a été arrêté par le FBI. Plus tard, on lui a diagnostiqué le syndrome d’Asperger, un trouble du spectre autistique qui, entre autres choses, cause des difficultés à avoir des interactions sociales normales. Il a trouvé du réconfort en ligne, bavardant avec des étrangers pendant plus de 40 heures par semaine. Comme le souligne l’auteur, les terroristes l’ont piégé en lui procurant un sentiment d’appartenance qu’il avait du mal à trouver dans ses relations quotidiennes normales.

La rencontre avec le frère d’Amal fournit un cadre conceptuel qui constitue la meilleure partie du livre: l’analogie entre le recrutement de terroristes et les trafiquants d’êtres humains.

L’auteur conçoit la traite des êtres humains comme suit:

  • le trafiquant d’êtres humains identifie une cible et détermine quels sont ses besoins qui ne sont pas satisfaits: besoins psychologiques, sécurité, amour/appartenance, estime de soi ou réalisation de soi;
  • le trafiquant d’êtres humains fait généralement la fausse promesse de répondre aux besoins de la cible ou répond temporairement aux besoins de la cible afin de gagner sa confiance et de l’éloigner de ses autres systèmes de soutien social;
  • une fois que la cible est éloignée de son propre soutien social, le trafiquant d’êtres humains tente souvent de créer un lien et un déséquilibre de pouvoir avec elle ou lui. L’objectif est de rendre la cible dépendante du trafiquant et méfiante à l’égard de toute personne autre que le trafiquant, tandis que la cible intériorise la responsabilité de toute conséquence négative reçue;
  • les trafiquants d’êtres humains sont généralement très habiles à faire croire à leurs victimes qu’elles consentent à leur propre exploitation.

Le frère d’Amal n’est qu’un cas parmi tant d’autres, et un cas bien précis puisqu’il souffrait d’un trouble qui pouvait être exploité.

Les djihadistes partagent également avec les trafiquants d’êtres humains une tendance à s’autofinancer par l’extorsion, la fraude et d’autres moyens de coercition et de tromperie. Les préceptes religieux — comme le djihad, le takfir et le hijra — fournissent une couverture sacrée pour des exploits très terrestres.

Les femmes manipulées

Umm Sumayyah al-Muhajirah est une «épouse djihadiste» qui a écrit un article intitulé «The Twin Halves of the Muhajirin» (littéralement les moities jumelles du Muhajirin), paru dans la huitième édition du magazine Dabiq de l’État islamique (Daesh) en mars 2015. Elle a souligné l’importance de l’embarquement des femmes dans le hijra, décrit comme une migration des lieux d’incrédulité et de péché «vers la terre de l’Islam et de l’obéissance», faisant référence, ici, aux zones gouvernées par Daesh. Bien que formulée en de termes théologiques de niveau élevé, l’objectif matériel était d’amener les femmes d’une région où elles connaîtraient une «mort du cœur» qui rendrait l’islam et son peuple méconnaissables, à un lieu de pureté, il s’agit de les pousser à migrer vers Daesh, en Syrie, où elles pourraient servir comme mères et comme exécutrices du projet d’État en Syrie.

L’article du Dabiq affirmait qu’en se joignant aux hommes dans le hijra, les femmes «consolidaient leurs forces et mèneraient le djihad contre les ennemis d’Allah», ce qui était déclaré obligatoire autant pour les femmes que pour les hommes.

L’article souligne que l’un des obstacles importants pour les femmes est celui de leur propre famille, qui peut contacter la police ou les détourner du «chemin d’Allah». Si la femme contourne ces douleurs, Umm Sumayyah promet un voyage passionnant, plein de souvenirs, où elle quittera les ténèbres et les grottes pour la lumière et la verdure. L’article reconnaît même les dangers et les morts d’enfants, mais rationalise ces tragédies en affirmant qu’il valait mieux que les bébés meurent dans l’État islamique que dans des pays gouvernés par des non-musulmans.

L’article conclut en exhortant les femmes à, rester dans l’État islamique après le hijra, même si leurs maris sont tués ou emprisonnés, le message étant que la patience aura pour récompense le paradis.

Il est important de souligner la manière dont le concept de hijra est manipulé, car dans l’Islam, le hijra fait référence à la migration du prophète Mahomet de La Mecque, un endroit où lui et ses compagnons ont été agressivement persécutés pendant plus d’une décennie, à la ville, à prédominance juive, de Médine, où Mahomet a établi un état laïque avec les Juifs par la Constitution de Médine. Après le hijra, Mohammed a vécu en paix avec les tribus arabes païennes et le peuple juif. Au lieu de cela, l’article du Dabiq avance un argument qui stipule que si l’on ne vit pas avec Daesh au sein du «califat», on est en dehors de l’Islam, et donc toute critique de leurs tactiques et interprétations religieuses est invalide.

Mehlman-Orozco soutient que la propagande de Daesh utilisée pour recruter des femmes dans le terrorisme est similaire aux tactiques utilisées pour piéger les femmes dans le trafic sexuel. En particulier, le premier signal d’alarme est que Daesh désigne la famille comme un obstacle, essayant d’éloigner la victime de son système de soutien social. De même, les femmes sont manipulées de façon à leur faire croire que les hommes qui les forcent à rejoindre l’État islamique «les aiment», même si elles sont exploitées à leur insu.

L’auteur souligne que l’amour romantique est l’une des sensations les plus puissantes qu’une personne puisse avoir — située dans le noyau reptilien du cerveau, sous la cognition et l’émotion. Dans cette région, les sentiments d’amour créent et répandent la dopamine d’une manière qui stimule le désir, la motivation, la concentration et un état de besoin. Ce sentiment peut vous posséder et vous faire perdre votre sens de vous-même à tel point que vous devenez prêt à tout risquer pour lui. Pour cette raison, les sentiments d’«amour» fabriqués de toutes pièces sont un outil efficace pour enrôler les victimes de trafiquants d’êtres humains ou de trafiquants sexuels, ainsi que les terroristes.

Guerriers masculins

Les terroristes ont toujours exclu les femmes des conflits armés et, pour cette raison, certains experts de la lutte antiterroriste sont enclins à discuter de la tendance moderne des femmes radicalisées et celle des hommes de façon séparées, bien que les tactiques utilisées pour recruter les deux sexes se chevauchent considérablement. Les hommes recrutés dans Daesh et les organisations similaires arrivent par un mélange de facteurs d’incitation et d’attraction similaire à leurs homologues féminins. Ils sont poussés par des sentiments de préjugés, qu’ils soient personnels ou contre tous les musulmans, une aversion pour la culture occidentale et de la frustration; attiré par l’influence des recruteurs, le désir de fraternité et/ou de romance, un sens de l’aventure, l’utopisme et l’hypothèse du guerrier masculin.

L’hypothèse du guerrier masculin soutient que le tribalisme humain et l’esprit de clocher conduisent les gens à classer les individus en fonction de leur appartenance à un groupe. Les membres du groupe sont ensuite traités avec bienveillance, tandis que les membres des autres groupes sont traités avec malveillance. Selon cette théorie, les hommes ont évolué psychologiquement pour initier et poser des actes d’agression intergroupe parce que cela représente une opportunité de gagner des amis dans le groupe, des partenaires intimes, du territoire et un statut accru. Par conséquent, selon cette théorie, les hommes peuvent être attirés par Daesh en raison de leur propension psychologique à poursuivre les conflits intergroupes.

Encore une fois, tant les groupes extrémistes que les syndicats du crime organisé exploitent cette dynamique, et l’auteur met en lumière, par le biais de certaines recherches, ce chevauchement considérable, y compris la façon très personnalisée et individualiste dont ces organisations exploitent une personne.

Selon la Théorie de la motivation humaine d’Abraham Maslow, une hiérarchie des besoins influence les choix individuels. Il existe trois types de cibles en fonction des régions. Le premier est celui des cibles du Moyen-Orient, motivé par la sécurité et les besoins physiologiques comme la nourriture, le logement, l’eau et les rapports sexuels. Le second est celui des cibles occidentales, motivées par des besoins d’amour/appartenance et d’estime de soi, à savoir l’acquisition de la sécurité physique et financière. Le troisième est celui de toutes les cibles: une fois que les besoins des types précédents auront été satisfaits, les gens rechercheront l’estime de soi et le respect des autres, puis la réalisation de soi pour réaliser leur plein potentiel et transformer positivement la société.

Suivant cette théorie, l’auteur souligne que les hommes et les femmes sont manipulés et radicalisés par les recruteurs en fonction de divers niveaux de besoins.

Par exemple, les hommes et les femmes des pays du Moyen-Orient sont plus susceptibles d’être incités à rejoindre des organisations terroristes comme Daesh que leurs homologues occidentaux pour la simple raison que Daesh a pris le contrôle de parties des pays du Moyen-Orient. Dans les territoires contrôlés par Daesh, les ressources peuvent être limitées et les recrues peuvent se sentir obligées d’adhérer à l’organisation afin d’avoir accès à la nourriture, au logement, aux possibilités d’emploi et à d’autres capitaux sociaux et financiers. Quand ils refusent, ou s’ils refusent d’adhérer, leur sécurité et celle de leur famille peuvent être menacées.

D’autre part, les hommes et les femmes des pays occidentaux sont plus susceptibles d’être attirés par de fausses promesses d’amour, d’appartenance, de relations amoureuses et de fraternité au sein du groupe. De plus, les hommes des pays occidentaux sont attirés par des offres visant leur estime, et par des occasions de gagner le respect des autres, comme le souligne la théorie du guerrier masculin.

En outre, les données recueillies par l’auteur auprès d’individus radicalisés donnent à penser que les personnes recrutées dans Daesh en Occident sont souvent converties à l’islam ou n’étaient pas décrites comme particulièrement religieuses avant d’être ciblées. La radicalisation se produit généralement au plus fort de la criminalité au cours de la vie, et les recrues masculines ont souvent des antécédents de délinquance ou de consommation de drogues avant l’enrôlement. De plus, les recrues occidentales de Daesh sont souvent décrites comme étant facilement impressionnables ou socialement isolées, et nombreuses sont celles qui présentent des signes de maladie mentale.

Conclusion

Dans la conception de Mehlman-Orozco, une organisation terroriste comme Daesh a peu à voir avec la religion, qui est une couverture pour une volonté de pouvoir — et d’argent. Comme un cartel ou une autre organisation criminelle, Daesh est effectivement impliqué dans la traite des êtres humains, ciblant les personnes vulnérables, y compris les enfants.

Sur la base des capacités raffinées du recrutement en face à face et en ligne, Daesh a réussi à recruter des dizaines de milliers de personnes qui se battent de diverses manières en croyant défendre l’Islam et l’Oumma (nation musulmane) des infidèles. Ce livre nous permet de voir Daesh sous le prisme de ceux qui veulent faire comprendre que pour vaincre les terroristes, nous devons intégrer le fait qu’ils sont simplement des manipulateurs et des faussaires.

Enfin, pour lutter contre les organisations terroristes, les efforts et stratégies antiterroristes doivent être axés sur la prévention de la radicalisation. Dans les systèmes traditionnels de Ponzi ou pyramidaux, les cibles sont amenées à investir financièrement dans une entreprise qui ne produit aucun bien ou service. L’entreprise génère simplement un retour sur investissement lorsque davantage de victimes de fraude investissent. De même, les personnes qui commettent des actes de terrorisme et deviennent des kamikazes sont amenées à croire qu’elles contribuent à une cause altruiste et qu’elles bénéficieront du salut dans l’au-delà pour leur sacrifice. Le stratagème consiste à faire en sorte que les gens au sommet ne se rendent jamais sur les lignes de front de la bataille ou ne se suicident jamais. Les hommes qui dirigent l’organisation terroriste sont simplement guidés par leur quête égoïste d’argent et de pouvoir.

C’est un fait bien connu que les systèmes traditionnels de Ponzi sont abandonnés lorsqu’ils ne peuvent plus attirer de nouveaux investisseurs. À cette fin, les systèmes de Ponzi terroristes, comme ceux dirigés par Daesh, Al-Qaïda et les autres, seront abandonnés de la même façon lorsqu’ils ne pourront plus attirer de nouvelles recrues. C’est pourquoi la lutte contre la radicalisation préventive est plus importante que la lutte antiterroriste réactive. Un premier pas important — plus facile à dire qu’à faire — consiste à exposer la nature criminelle et cynique de ces organisations terroristes.

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