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Accueil Articles

Attaques au Sri Lanka: Ce que l’on sait pour le moment

30 avril 2019
dans Articles
What We Know About the Islamic State Terror Attack in Sri Lanka
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Matteo Pugliese

Le 21 avril, dimanche de Pâques, au moins 250 personnes ont été tuées, dont 39 étrangers, et des centaines d’autres ont été blessées lors de huit attentats suicides à la bombe au Sri Lanka.

Les attaques
Les quatre premiers attentats à la bombe ont eu lieu simultanément à 8 h 45, dont trois dans la capitale, Colombo, où des kamikazes ont frappé le sanctuaire Saint-Antoine, une grande église catholique, pendant la messe, et les hôtels Shangri-La et Kingsbury. Au nord de Colombo, le long de la côte, à Negombo, un jeune homme barbu a été enregistré par des caméras de vidéosurveillance se dirigeant calmement vers le centre de l’église Saint-Sébastien avant de déclencher une explosion assez puissante pour faire sauter le toit et se tuer lui-même et au moins 104 autres personnes.
Juste cinq minutes plus tard, à Colombo également, une autre bombe a frappé l’hôtel Cinnamon Grand. Dans les hôtels Shangri-La et Cinnamon, les terroristes ont réservé des chambres, sont restés une nuit, puis se sont fait sauter pendant qu’ils faisaient la queue pour se servir au buffet du petit déjeuner le matin.
Quinze minutes plus tard, à 9h 05, de l’autre côté du pays, dans la ville côtière orientale de Batticaloa, un tueur-kamikaze a explosé devant l’église de Zion. N’eût été un membre de la congrégation qui aurait empêché l’agresseur d’entrer dans l’église, le nombre de morts à Batticaloa — où 450 fidèles étaient rassemblés — aurait été plusieurs fois plus élevé. Un autre engin explosif a été découvert et désamorcé avant d’exploser à l’aéroport international voisin de Bandaranaike.
Environ quatre heures plus tard, au cours de descentes policières, deux autres attentats à la bombe ont eu lieu, l’un à l’hôtel Tropical Inn, un petit hôtel situé à la périphérie de la ville, et peu après dans un complexe résidentiel à Dematagoda, où la femme enceinte d’un des agresseurs a fait sauter un gilet explosif, se tuant elle-même, son futur enfant et deux autres de ses enfants, ainsi que trois policiers.
La police de Colombo a également fait exploser une moto suspecte dans une explosion contrôlée et a trouvé 12 détonateurs dispersés sur le sol à la gare routière privée de Bastian Mawatha, et 75 autres dans une décharge d’ordures à proximité.

Réaction immédiate
Les attentats de Pâques sont une flambée de violence terroriste sans précédent au Sri Lanka depuis la fin de la guerre civile en 2009, lorsque le gouvernement a finalement mis fin à l’insurrection de terreur des Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE) ou tout simplement, les Tigres tamouls.
Le gouvernement sri-lankais a instauré l’état d’urgence après les attentats suicides, donnant à la police et à l’armée des pouvoirs spéciaux pour fouiller et détenir les suspects sans autorisation judiciaire, ainsi que pour imposer un couvre-feu. Les autorités ont également fermé Facebook et d’autres réseaux de médias sociaux pour éviter «les fausses nouvelles».
Il ne s’agit pas seulement de l’un des attentats terroristes les plus meurtriers de l’histoire récente de l’Asie du Sud, comparable au siège de Mumbai et aux atrocités commises à Peshawar et au Baloutchistan ces dernières années. C’était l’une des attaques les plus meurtrières au monde.
Selon certains membres du gouvernement sri-lankais, cet attentat a été perpétré en réaction à l’attaque terroriste d’extrême droite perpétrée à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Cela était faux. Les explosions simultanées étaient beaucoup trop sophistiquées pour être planifiées et organisées en un seul mois. Ces explosions coordonnées ont nécessité une longue planification et préparation, y compris un soutien logistique et technique étranger.
Selon certaines hypothèses initiales, Al-Qaïda serait responsable des attentats de Pâques. Cependant Al-Qaïda ne se comporte plus de cette façon. Après l’attaque de Christchurch, les dirigeants d’Al-Qaïda ont ordonné à leurs partisans de cibler les «croisés» dans leurs centres de rassemblement, mais en leur ordonnant expressément de ne pas attaquer les chrétiens «dans leurs églises ou lieux de culte».
Le Sri Lanka n’a, jusqu’ici, pas été considéré comme une cible principale du terrorisme djihadiste, certainement pas par rapport à d’autres pays d’Asie du Sud. La population musulmane du pays représente moins de 10 % de la population totale. Dans une étude publiée par le Centre Soufan en 2019, «Al-Qaïda dans le sous-continent indien» le Sri Lanka n’est même pas mentionné une fois, tandis que l’Inde l’est 203 fois, le Pakistan 94, le Bangladesh 84, la Birmanie 20.
Une autre raison pour laquelle ces attaques ont été si surprenantes est que les principaux groupes islamistes locaux, National Thowheeth Jama’ath (NTJ, un groupe dissident de Sri Lanka Thowheed Jama’ath) et Jammiyathul Millathu Ibrahim (JMI), n’ont jamais obtenu de résultats significatifs, sauf pour endommager certaines statues bouddhistes à Mawanella en décembre dernier. En janvier, un entrepôt secret d’armes et d’explosifs militaires a été découvert dans une plantation isolée de cocotiers à Wanathawilluwa.
En raison d’une crise politique entre le Premier ministre Ranil Wickremesinghe et le Président Maithripala Sirisena, Wickremesinghe n’a pas été invité aux réunions de l’appareil national de sécurité et de renseignement, supervisées par le Président. Le 11 avril, l’inspecteur général adjoint du pays avait adressé une lettre aux représentants du gouvernement disant que la NTJ planifiait une attaque terroriste, mais le Premier ministre a déclaré qu’il n’avait pas reçu cet avertissement. Cette crise politique interne aurait pu empêcher les autorités de détecter le complot terroriste.

L’État islamique revendique les attaques
Le 23 avril, l’agence de presse de l’État islamique Amaq a publié une déclaration (également traduite en tamoul) dans laquelle il revendique les attaques au Sri Lanka.
Peu de temps après, l’agence a également publié une photo présentant huit personnes avec un drapeau de Daesh à l’arrière-plan. La déclaration nommait sept agresseurs. Le seul à montrer son visage est Abu Ubaida, identifié comme Zahran Hashim, un prédicateur radical connu pour avoir posté des vidéos radicales sur Facebook jusqu’en 2017.
Une vidéo de 59 secondes diffusée en ligne montre le groupe prêtant allégeance au leader de l’Etat islamique Abu Bakr al Baghdadi. Zahran était affilié à NTJ. L’agence CNN de l’Inde a rapporté qu’il voulait attaquer le haut-commissariat de l’Inde à Colombo le 4 avril, mais l’attaque a été déjouée grâce au partage de renseignements. L’avertissement indien n’a évidemment pas empêché la cellule de mener les attaques du 21 avril. Zahran est considéré comme le cerveau et le chef de la cellule qui a frappé le Sri Lanka le dimanche de Pâques et il figurait parmi les kamikazes, a déclaré le ministre de la Défense Wijewardena.
Les terroristes sri-lankais partagent des similitudes avec la cellule de Daesh qui a attaqué la Holey Artisan Bakery au Bangladesh en juillet 2016. Dans les deux cas, les tueurs venaient de groupes djihadistes plus locaux qui luttaient pour la visibilité et qui ont trouvé «le succès» en s’accrochant au réseau mondial en expansion de Daesh. On retrouve également des similitudes au niveau du statut socio-économique des agresseurs: bien éduqués et riches dans les deux cas.

Aller de l’avant
Le lien entre le Sri Lanka et Daesh n’est pas totalement inconnu. En janvier 2015, Mohamed Muhsin Sharfaz Sharfaz Nilam (Abu Shurayh al-Silani), résident de Warallagama, a été tué à Raqqa en janvier 2015. Sa mort a été annoncée par un autre djihadiste de l’île, Thauqeer Ahmed Thajudeen (Abu Dhujaana al-Silani), et célébrée dans le magazine en ligne Dabiq de Daesh. À la suite des atrocités de Pâques, des dizaines de suspects ont été arrêtés au Sri Lanka, dont un ressortissant syrien et plusieurs rapatriés qui ont combattu dans les rangs de l’État islamique au Moyen-Orient. Le président sri-lankais Maithripala Sirisena a annoncé qu’il remplacera les dirigeants des forces de sécurité et de défense, qui n’ont pas réussi à empêcher les attentats du dimanche de Pâques.
Cette attaque dévastatrice montre qu’en dépit de la défaite militaire du mini-État de Daesh en Syrie et en Irak, le groupe terroriste est toujours capable de planifier des complots sophistiqués et meurtriers à travers le monde. L’Asie du Sud connaîtra probablement une flambée de l’extrémisme islamiste et du terrorisme dans un avenir proche, en raison non seulement du retour des combattants étrangers, mais aussi des conditions locales.

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